Contemplación Espiritual

Si nous choisissons la voie de l'esprit, il y a toujours de l'aide disponible. Ce qui compte alors, c'est que nous apprenions à saisir la main qui nous est tendue.

Dans le mythe du Paradis, Adam et Ève quittent leur lieu de naissance pour rejoindre leur nouvelle résidence : le monde de la matière, du temps et de l'espace. Dans le récit de Noël, Joseph et Marie quittent leur résidence et partent vers leur lieu de naissance. Le voyage de Joseph et Marie est donc à l'opposé du voyage d'Adam et Ève. En tant qu'être humain, vous êtes appelé à retourner à votre origine.

Vous ne pouvez entreprendre ce voyage de retour que si vous êtes entré dans l'état de Zacharie-Élizabeth, que si vous avez fait l'expérience profonde de l'inutilité de laisser votre pensée et votre désir se concentrer exclusivement sur le monde perçu par les sens.

Lorsque, à la suite d'innombrables expériences, vous commencerez à comprendre que le bonheur durable n'existe pas dans le monde dans lequel nous vivons, alors vous deviendrez, pas à pas, la personnalité de Jean qui se prépare au voyage intérieur.

Purifications

En purifiant votre vie du penser (Joseph) et votre orientation dans la vie (Marie), Jésus (l'âme nouvelle) naît en vous. Le nom "Jésus" signifie "Dieu sauve" – la nouvelle âme est reliée à l'Esprit du champ de vie originel et, par l'intermédiaire de l'âme, l'éternité peut littéralement descendre dans le monde du temps et de l'espace.

Pendant près de vingt siècles, la communauté chrétienne a considéré la naissance de Jésus comme un événement merveilleux survenu il y a très longtemps et très loin de nous. Cette conception du récit de Noël n'est certainement pas erronée.

Le christianisme ésotérique considère le Christ comme une force, la force la plus puissante de l'univers, une force qui est en fait "née" au cœur de notre planète Terre au début de notre ère et qui, depuis lors, s'est étendue autour de la Terre sous la forme d'un champ rayonnant. Le Christ est également appelé "l'Esprit Planétaire" de la Terre.

La Terre en tant que planète a reçu la naissance de la lumière, inaugurant ainsi une nouvelle phase pour l'humanité vivant sur la Terre.

Depuis la naissance de la lumière sur la terre, les forces du domaine supérieur de la vie ont été mises à la disposition de chaque être humain sur terre qui veut emprunter le chemin du retour. Il n'a plus besoin d'un prêtre, d'un gourou ou d'un maître pour rétablir la liaison avec le divin. Tout être humain en qui le germe de la Lumière dans le cœur se fait sentir comme "la grande nostalgie" est en mesure de parcourir son chemin de retour en toute autonomie et selon sa propre décision.

En ce sens, Jésus était le Messie auquel aspiraient les prophètes de l'Antiquité. Cependant, si nous ne voyons dans le récit de Noël qu'un événement historique ou un événement extérieur à nous-mêmes, nous n'avancerons pas plus loin sur le chemin spirituel. Une loi hermétique bien connue dit : ce qui est en haut est comme ce qui est en bas; tel est le grand tel est le petit; ce qui est à l'extérieur est comme ce qui est à l'intérieur. Ainsi, le récit extérieur de Noël est le plan d'un processus entièrement intérieur.

Une main tendue

Tout ce qui naît du royaume de l'âme reçoit la protection, l'aide et la force de ce royaume. Si nous choisissons la voie spirituelle, il y a toujours de l'aide disponible. Ce qui compte alors, c'est que nous apprenions à saisir la main qui nous est tendue.

En quoi consiste cette aide ? Tout d'abord, il y a le champ de vie des âmes humaines qui ont emprunté le chemin de la libération auparavant. Dans l'Évangile du Verseau, ce champ de vie est désigné sous le nom d'Élie.

Deuxièmement, il y a une force cosmique appelée "Christ" qui s'est reliée aux couches organiques et atmosphériques de la terre lors du Mystère du Golgotha, peu après le début de notre ère.

Enfin, il y a la tradition spirituelle vivante qui a été active dans la réalité physique et matérielle, par exemple sous la forme d'Écoles des Mystères. Ces trois forces d'aide sont étroitement liées et ne peuvent être considérées séparément. Par exemple, la tradition spirituelle vivante ne peut être vraiment efficace que si elle est liée aux champs de rayonnement d'"Élie" et du "Christ".

Cette tradition vivante est mentionnée à plusieurs reprises au début de l'Évangile du Verseau. Marie a reçu une éducation à la loi juive au Temple. Joseph était un membre dévoué des Esséniens. Le prêtre Zacharie dirigeait les services du temple. À l'âge de quarante jours, Jésus a été consacré par un prêtre dans le temple de Jérusalem.

Une tradition spirituelle vivante

La tradition spirituelle vivante – la transmission de connaissances par des initiés tels qu'Elihu et Salomé – est présente tout au long de l'Évangile du Verseau. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce qu'il est pratiquement impossible de s'engager seul sur la voie spirituelle. Il y a trop de forces contraires.

La force-Christ permet à l'être humain de se relier à la vie supérieure de manière individuelle, sur la base du noyau de l'âme éveillée dans le cœur. Nous pouvons développer notre propre force spirituelle jusqu'à un certain niveau, mais nous atteignons inévitablement une certaine limite.

Les forces de l'âme nouvelle sont totalement inconnues de la conscience-moi et sont ressenties comme des forces menaçantes, plus fortes que soi. Le système de défense naturel de l'être humain prendra des mesures pour neutraliser ces forces étrangères, consciemment ou inconsciemment, tout comme il le fait lorsque des virus ou des bactéries pathogènes pénètrent dans le corps.

Mais lorsque, à force d'essais et d'erreurs, l'être humain en quête de spiritualité parvient à continuer d'écouter la voix de l'âme, une paix intérieure et une certitude se développent. C'est pourquoi, sur le chemin spirituel, nous avons besoin non seulement de savoir, mais aussi de force. À sa naissance, Jésus a reçu trois forces fondamentales : la force, la sagesse et l'amour.

La force est libérée au sein d'une tradition spirituelle vivante de personnes dévouées travaillant à tous les niveaux de développement. Tradition signifie littéralement "transférer". Il s'agit ici du transfert d'une génération à l'autre et d'une personne à l'autre.

Tout comme dans les voyages ordinaires, de nombreux obstacles et situations menaçantes se présenteront sur le chemin spirituel. Si quelqu'un suit le chemin spirituel au sein d'une tradition vivante et authentique, ces dangers peuvent être plus facilement reconnus et neutralisés.

Siméon (qui signifie "auditeur"), dans le temple de Jérusalem, n'a pas seulement écouté attentivement les enseignements de sa tradition, mais il a aussi écouté sa voix intérieure, la voix du silence. Il met en pratique les enseignements car, comme le dit le texte, il est un juif pieux. La vieille veuve qui, jour et nuit, adorait Dieu dans le temple était également pieuse. Dans l'Évangile de Luc, elle s'appelle Anne (ce qui signifie "grâce").

La plénitude de l'expérience et le nouveau signe

On dit qu'Anne a 84 ans, ce qui signifie qu'elle a passé 12 cycles de 7 ans, ou 7 cycles de 12 ans. Le nombre 84 exprime donc une plénitude. Comme pour Élisabeth, l'âge avancé d'Anne renvoie à une plénitude d'expérience et aussi à une maturité au sens spirituel.

La lumière de Christ ne s'est pas seulement manifestée dans le champ terrestre et dans une tradition spirituelle vivante et épanouie sous la forme d'une École des Mystères, mais elle doit surtout se révéler dans l'homme lui-même : telle est la véritable mission du christianisme pour ce temps.

“… Voyez, cet enfant apportera une épée sur mon peuple, Israël, et sur le monde entier, mais il brisera l'épée, et alors les nations n'apprendrons plus la guerre. Je vois sur le front de cet enfant la croix du maître, et il vaincra par ce signe. “

L'épée a la forme d'une croix et peut avoir plusieurs significations symboliques. L'épée est bien sûr un symbole de conflit, non seulement extérieur, mais aussi intérieur. Lorsqu'une nouvelle âme naît dans un être humain et qu'elle devient active, un conflit intérieur survient inévitablement.

L'épée représente également la force pure et le discernement. La nouvelle âme révèle à la conscience humaine non seulement les opportunités, mais aussi les obstacles qui se dressent sur son chemin.

Changement intérieur

En tombant et surtout en se relevant, nous devons apprendre à gérer l'éternel et le temporel en nous. C'est le processus du chemin intérieur, la forme la plus élevée de la spiritualité, la forme la plus élevée du yoga.

L'éternel et le temporaire, le céleste et le terrestre, sont diamétralement opposés. C'est ainsi qu'une croix est plantée en nous, la croix de la vie supérieure qui a fait irruption dans notre vie ordinaire. Si, dans cette situation, nous sommes disposés à nous conformer aux leçons de l'âme, nous briserons l'épée grâce à laquelle "les nations n'apprendront plus la guerre".

Siméon voit la croix du maître sur le front du jeune Jésus. La poutre verticale de la croix symbolise les forces qui affluent du nouveau champ de vie, des forces qui peuvent transformer l'être humain sur le chemin selon les suggestions de l'âme. Il pourra ensuite rayonner ces forces dans le monde, comme le symbolise la poutre horizontale. L'être humain porte ainsi sa propre croix.

Lorsque la nouvelle âme naît dans le cœur et qu'une attention suffisante lui est accordée, le "signe du front" commence à briller.

Ce rayonnement particulier du signe du Fils de l'homme sur le front est la preuve que l'âme nouvelle est active non seulement dans le cœur, mais aussi dans la tête. Grâce à ce signe, l'homme vaincra et mènera son chemin à bonne fin.

Lorsque l'âme nouvelle naît, on peut avoir tendance à s'attarder ici parce que c'est un sentiment si particulier. Cependant, la naissance de l'âme n'est que le début du chemin spirituel.

C'est pourquoi le quatrième chapitre de l'Évangile du Verseau nous donne le conseil suivant : Femme de bien, arrête. Attention à ce que tu fais. Tu ne dois pas adorer un homme, c'est de l'idolâtrie. Cet enfant est homme, le fils de l'homme, et mérite toute louange. Mais tu ne vénéreras et n'adoreras que Dieu, et c'est lui seul que tu serviras.

L’Évangile du verseau 5 : 14-15